Bonjour Stéphane, quelques jours après la fin du Championnat, quel bilan tires-tu de cette saison 2020-21 ?
La saison fût très particulière et durant ces 11 mois, nous avons vécu au rythme de l’épidémie de la Covid-19. Matchs sans public, calendrier constamment modifié, et surtout joueurs touchés par cette maladie, ont bouleversé le championnat. Nous avons pu aller au terme de cette saison et tout l’USC (joueurs, staff, dirigeants, bénévoles…) s’est adapté aux circonstances pour en faire une très bonne saison sportive en allant chercher la 5e place.
Justement cette 5e place, elle est plus que satisfaisante ?
La 5e place est vraiment une grande performance, et je crois sincèrement qu’elle est méritée. Tout au long de la saison, l’équipe est restée constante et n’a jamais quitté le 1er tiers du classement. Des équipes professionnelles comme Orléans, le Red Star, Bourg en Bresse sont derrières nous, et nous sommes devancés par Le Mans FC, Quevilly Rouen Métropole et le SC Bastia, notamment qui sont des grosses écuries du championnat.
Si tu devais choisir un moment marquant de la saison, lequel serait-t-il ?
Début mars, nous avons vécu en quelques jours d’intervalles de très bons moments collectifs face aux 2 meilleures équipes du groupe. Le match nul à Bastia et la victoire à Quevilly nous ont permis de montrer la valeur de notre équipe. Pour moi, ce sont les 2 références de la saison et le fait marquant de notre championnat.
Le maintien s’est joué à 40 points. Une nouvelle fois le championnat a été très serré, quelles sont les spécificités de cette compétition ?
Quand on voit le classement final et les équipes qui sont reléguées (en fonction de la décision de la FFF), on constate toute la difficulté de ce championnat. L’US Boulogne et le Sporting Club de Lyon avaient l’ambition de monter en L2, Créteil de jouer les outsiders…aucun championnat en France n’est aussi compliqué. Il y a 4 descentes (peut être 6 la saison prochaine!) et que 2 montées automatiques, il n’y a pas de zone de confort dans ce championnat…jusqu’au bout on est concerné par un objectif.
Comment perçois-tu ton bilan personnel concernant ton retour dans un championnat français ?
Personnellement, après 1 an à l’étranger, je suis très content de ce retour en Bretagne. J’ai retrouvé des personnes qui ont une vraie passion pour le football et des valeurs qui me correspondent davantage. Evidemment, comme tous les acteurs du sport de haut niveau, le manque de communion avec les supporters restera une énorme frustration, et on peut légitimement penser qu’avec leurs présences, nous aurions pris quelques points supplémentaires…
Le National est connu pour avoir un turnover important de joueurs, est-ce compliqué à gérer pour un entraîneur ?
Le National est un championnat où il y a beaucoup de mouvements de joueurs chaque saison. Les contrats sont de courtes durées et à chaque intersaison, il est fréquent de voir bouleverser totalement les effectifs. C’était le cas à l’US Concarneau la saison dernière, mais cela devrait être moins le cas cet été. Bien sûr, nous souhaitons garder la base de notre équipe, mais certains joueurs sont sollicités et il ne sera pas toujours facile de concurrencer les clubs à forts budgets.
Justement comment tu l’imagines ton effectif 21/22 ?
L’effectif sera vraisemblablement modifié à 50%. Un groupe de 25 joueurs va être constitué progressivement pour être prêt pour la reprise du championnat début août. La saison passée nous permet de confirmer le sérieux et le travail effectué au club depuis plusieurs années, et bien qu’il y a des manques évidents (infrastructures essentiellement), nous espérons constituer un groupe de qualité pour vivre, de nouveau, de belles soirées au Stade Guy Piriou.
Dans quel état d’esprit abordes-tu la saison prochaine ?
Nous avons mis la barre haute en finissant 5e cette saison (soit dans les 45 meilleurs clubs français !) mais le plus gros danger serait d’oublier d’où nous venons et qui nous sommes. On peut citer l’US Boulogne et l’US Avranches qui étaient aux portes de la L2 il y à 12 mois et qui ont vécu un championnat extrêmement difficile cette année. Tout le club doit continuer à avancer avec encore davantage de motivation, de lucidité, et surtout beaucoup d’humilité.